Natifs de Royan, Louis et Paul Bouchet furent, durant l’Occupation, les principaux responsables de la Résistance en pays royannais. Tous deux furent arrêtés le 9 février 1944 et internés à Lafond, la prison allemande de La Rochelle. Louis fut déporté, mais Paul, mis hors de cause par son frère aîné, fut libéré au bout d’un mois.
Capitaine de l’armée secrète, Louis Bouchet, mort en déportation, reçut à titre posthume la médaille de la Résistance Française et fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. À Royan, une avenue et une école portent son nom.
En septembre 1944, Paul Bouchet avait sous ses ordres quinze groupes de dix hommes. Faute d’équipements, ils ne participaient pas à la lutte armée, mais organisaient des filières d'évasion pour les résistants traqués et recueillaient des informations sur les mouvements ennemis et les défenses allemandes. Ils faisaient passer ces informations vers les villes libérées, notamment Saintes, où se trouvait l'état-major du Colonel Adeline, commandant des forces françaises du Sud-Ouest. Au retour d'une entrevue avec ce dernier, le 3 novembre 1944, Paul Bouchet fut arrêté avec deux de ses compagnons par une patrouille allemande, en essayant de traverser la Seudre. Les trois prisonniers furent jugés par un conseil de guerre allemand. Paul Bouchet, ayant pris toutes les charges sur lui, fut condamné à mort pour espionnage.
Après avoir été incarcérés à la villa Saint-Louis, à Pontaillac, les prisonniers furent transférés à la Villa Déli, transformée en fortin. Paul Bouchet avait été condamné avec six autres prisonniers, mais la sentence ne fut pas exécutée, grâce aux pressions exercées par les forces françaises. Après la Libération, Paul Bouchet fut nommé président du Comité Cantonal de Libération. Il fut, par la suite, à deux reprises, Conseiller Municipal de Royan.